Témoignage Mathilde

Ton niveau de couture quand tu t’es lancée ?

« Je cousais déjà depuis pas mal de temps, un peu plus de 10 ans, sans avoir non plus un niveau technique de fou mais en étant capable de coudre à peu près tous les vêtements du quotidien. J’avais déjà une préférence pour les accessoires (sacs, pochettes, bananes…) et en particulier le cuir, je suis une grande fan de belles matières.

En fin de compte le nombre d’années de couture ne compte pas pour la couture lingerie, je n’utilise pas vraiment de compétences techniques acquises avec la couture « classique ». Selon moi le seul prérequis pour se coudre de la lingerie est d’être à l’aise avec sa machine à coudre.

 Et d’ailleurs toutes les machines à coudre, des moins chères au plus chères, sont capables de vous accompagner pour coudre de la lingerie ! »

 

Tes motivations ?

 «J’avais envie d’un peu de renouveau dans mes projets couture, un truc qui sorte de l’ordinaire. J’en avais marre de coudre des vêtements, en somme le modjocouture en berne. Et j’ai ensuite vite compris que ça me permettrait de me fabriquer enfin des soutien-gorge à ma taille, difficiles à trouver dans le commerce à des prix raisonnables. »

 

Tes peurs des débuts ?

« J’étais convaincue que ce type de projet couture était réservé à une « élite » : les stars de la couture, celles qui n’ont peur de rien et qui sont déjà limite des professionnelles. Je ris de moi-même aujourd’hui tellement cette croyance est fausse.😉

Si vraiment la lingerie vous fait envie mais que vous n’osez pas vous lancer, un cours (en vidéo ou en atelier) peut vraiment vous donner le coup de pouce du début ! »

 

Tes fausses croyances qui ont été brisées en pratiquant ?

« Je pensais que des matières délicates comme la dentelle devaient obligatoirement être cousues à la main. Je pensais donc qu’un soutien-gorge était 100% cousu à la main, et j’ai horreur de ça. Bonne surprise : pas du tout, au contraire on peut tout coudre à la machine. Et en plus la surjeteuse n’est pas nécessaire du tout ! »

 

Tu couds à quelle fréquence désormais ?

« Environ 1 fois par semaine, le weekend en général. Et je couds une pièce de lingerie environ 1 fois par mois, ça permet d’intercaler un projet « gain de place » avec un projet vêtement par exemple, qui demande un peu plus de place. »

 

Pourquoi te lancer a finalement été une bonne décision ?

« Parce que j’ai enfin des sous-vêtements confortables ET qui me vont ! Je pensais que je ne porterai jamais plus de soutien-gorge à armatures, car trop inconfortable pour ma taille de poitrine (105E environ), mais c’était une fausse croyance : le seul problème était une taille inadaptée jusque là. »

 

Tes conseils pour des débutantes ?

« Commencez par un projet qui vous fait envie ! On conseille souvent de débuter par une culotte, pour apprendre à gérer les tensions d’élastiques. C’est vrai et c’est un bon conseil, mais moi ça ne me motivait pas énormément.

J’ai donc décidé de commencer tout de suite par un soutien-gorge à armatures, un challenge qui m’excitait vraiment. Et j’ai bien fait ! Il n’était pas parfait, mais je suis allée au bout et c’est grâce à ça que j’ai persévéré et que je suis devenue addict… Les culottes sont venues après.😉 

 

Vous allez vite le constater : coudre de la lingerie, en particulier un soutien-gorge, demande plusieurs matières différentes qu’il n’est pas toujours super simple d’appréhender au début (bonne nouvelle : vous allez vite toutes les apprivoiser !). Pour débuter je conseille fortement d’utiliser un kit tout prêt et qui correspond au modèle que vous avez choisi, idéalement un kit proposé par la marque qui commercialise le patron. Ainsi vous êtes sûre de ne pas vous tromper dans le choix des matières, qui a une grande incidence sur le bien-aller du soutien-gorge. Je sais que ça peut faire mal au cœur de couper dans une belle dentelle alors qu’on n’est pas sûre de la taille finale, mais ça vaut le coup. »

 

-Mathilde